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La voix commence dans le corps : l’importance du maintien de la posture

  • Photo du rédacteur: Audrey Hesseling
    Audrey Hesseling
  • 2 août
  • 3 min de lecture

Quand on pense "voix", on pense souvent aux cordes vocales, à la respiration ou au timbre… Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que la voix commence par le corps tout entier, bien avant qu’un seul son ne soit émis. Et au cœur de ce corps, il y a le maintien, ou autrement dit : la manière dont on se tient.


Qu’est-ce que le « maintien » ?


Le maintien ne désigne pas une posture figée ou raide. Il s’agit plutôt de l’alignement naturel et vivant du corps :

  • une verticalité souple

  • un ancrage au sol

  • une sensation d’espace dans la cage thoracique

  • une nuque dégagée

  • un bassin libre


C’est un état d’équilibre dynamique, qui permet au souffle de circuler, au son de se projeter et à la voix de s’installer sans effort excessif.


Pourquoi le maintien influence la voix ?


Parce que le corps est l’instrument vocal. Une posture affaissée, crispée ou déséquilibrée perturbe :

  • le souffle (il devient superficiel ou bloqué)

  • la résonance (le son s’écrase ou reste coincé)

  • l’articulation (la mâchoire, la langue, les lèvres perdent leur mobilité)

  • et même la perception de soi (difficile de "prendre sa place" quand on se tient en retrait)


Un bon maintien, c’est la fondation d’une voix libre, posée et incarnée


Concrètement, ça change quoi ?


  • Pour les chanteur·ses : cela permet une meilleure émission du son, sans forcer.

  • Pour les orateur·rices : cela donne plus de clarté, d’impact et de présence.

  • Pour les personnes timides ou tendues : cela peut changer la manière dont la voix sort… et dont on se sent.

  • Pour tout le monde : cela diminue la fatigue vocale, les tensions, les douleurs inutiles.


Maintien ≠ contrôle


Attention, améliorer son maintien ne veut pas dire se tenir "droit comme un piquet". Il ne s’agit pas de se "corriger", mais de retrouver une organisation naturelle du corps. Parfois, cela passe par un travail corporel plus global : respiration, conscience corporelle, détente, ancrage, mouvement.


Le corps n’est pas un meuble : il bouge, ressent, respire. Le maintien vocal, c’est trouver la bonne disponibilité corporelle pour laisser la voix vivre.


La détente, clé d’une voix libre


Un bon maintien ne peut exister sans détente. Trop souvent, on associe "se tenir droit" à "se tenir raide", comme s’il fallait se grandir par la force. En réalité, une voix libre naît dans un corps relâché, sans tensions inutiles. Les épaules crispées, la mâchoire serrée ou le ventre contracté agissent comme de freins invisibles à la respiration, au son et à l’expression. La détente permet de retrouver de l’espace intérieur, de relâcher les verrous musculaires et de laisser le souffle circuler plus naturellement. Elle ne veut pas dire mollesse, mais disponibilité : un état ouvert, réceptif, fluide… exactement ce dont la voix a besoin pour vibrer pleinement.


La posture idéale


  • Les pieds sont écartés de la largeur du bassin

  • Les genoux sont déverrouillés

  • Le bassin est ni trop en avant, ni trop en arrière, avec une légère bascule si besoin

  • Les épaules sont basses et détendus

  • Les bras décontractés et les mains ouvertes

  • La nuque placée dans le prolongement de la colonne vertébrale

  • Le menton légèrement reculé (parallèle au sol) et le front déplissé

  • La mâchoire détendue

  • Le regard horizontal


La voix ne commence pas dans la gorge, mais dans l’ensemble du corps. Soigner son maintien, c’est ouvrir la voie à une expression plus fluide, plus libre, plus authentique.


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